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Réparer
L’accompagnement des travailleurs sociaux vise à faciliter la reconstruction en « faisant avec » les bénéficiaires tout en mobilisant les enfants et les jeunes accueillis pour compenser un préjudice dans un processus de (re)création du lien social.
John Doe
Directeur de l’établissement exemple
Depuis 2008, la Maison du Saut du Loup accueille tous les ans autour de 15 jeunes garçons (8 places, pour les 12 à 18 ans) particulièrement en difficulté du point de vue de leurs parcours (ruptures répétées, parcours discontinus) et des difficultés cumulées qu’ils présentent. Depuis 2015, le dispositif AMADIS accueille pour sa part chaque année une vingtaine de garçons et filles de 14 à 18 ans.
La réparation pénale
La réparation pénale constitue un dispositif souple et intelligent qui illustre bien la frontière fragile et complexe entre la protection de l’enfance et le traitement de la délinquance des mineurs. Mesure de cohésion sociale, elle vise la reconstruction du mineur, le dédommagement de la victime et la consolidation de la société. Parallèlement aux entretiens éducatifs menés avec le jeune, la mesure comporte une activité de réparation effective ou symbolique.
« On a vraiment le sentiment d’être acteurs, en tant que famille, de la situation. Je n’ai pas l’impression de confier Jordan le matin aux éducateurs en espérant qu’il me le rende plus blanc le soir. On est attelés à la même tâche, chacun à sa place et chacun avec ses moyens. Et la finalité, c’est de pouvoir un jour se dire au revoir »
La maman de Jordan, suivi par le SERP
Le centre éducatif fermé
Parce que le placement n’est jamais une fin en soi, le CEF élabore un suivi éducatif et pédagogique renforcés et adaptés à la personnalité des mineurs, en vue de les préparer à « l’après ». Les jeunes accueillis dans ce dispositif requièrent un accompagnement spécifique sur un temps court. Les équipes éducatives visent alors à intégrer les notions de citoyenneté et de vivre ensemble autour des actions du quotidien à travers la libération de la parole, l’apprentissage de la langue et l’orientation professionnelle. L’idée qui nous guide est celle de transformer la contrainte judiciaire en adhésion éducative.
« Ma confiance, les éducateurs l’ont gagné à force de discuter avec eux, à force de m’écouter… ils ont pu me raconter une histoire différente de la mienne, qui fait quand même écho à ma situation et qui est rassurante pour mon avenir. »
Sven, résident du CEF
Le Dispositif de remobilisation, d’engagement citoyen et solidaire
Le DRECS est une structure expérimentale qui a vu le jour en avril 2017. Par expérimentale, nous entendons expérience : l’expérience est la connaissance des choses et des êtres, acquise de manière volontaire ou non, par l’usage de la vie, la confrontation avec la réalisation ou par la longue pratique d’une activité. Parcours de vie institutionnelle compliqué, mineurs en voie de radicalisation, nous proposons une prise en compte identique à tous ces jeunes autour de deux grands axes : la citoyenneté et la solidarité. Derrière chaque projet d’accompagnement il y a un enfant, un adolescent, victime de son environnement social et familial, qui a besoin de considération et de cadre.
« Moi je suis là depuis un mois et demi et, oui, je sens une différence, j’arrive mieux à tenir en place, à rester concentrer en scolarité et tout ça. Avant, je pouvais pas. Je relativise les histoires qui pouvaient m’arriver au quartier, surtout depuis qu’on fait les maraudes pour les SDF. »
Sean, au début de son séjour au DRECS